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Shoshin, un état d’esprit qui favorise l’innovation

Shoshin, un état d’esprit qui favorise l’innovationShoshin [初心] est un terme japonais qui signifie « esprit du débutant ». Ce terme est utilisé dans le bouddhisme zen et dans les arts martiaux.

C’est une attitude d’humilité que l’on doit conserver tout au long de son parcours, quel que soit son niveau : débutant ou expert.

 

 

L’esprit du débutant contient beaucoup de possibilités mais celui de l’expert en contient peu.
Shunryu Suzuki Maître Zen

Garder l’esprit d’un débutant tout au long de sa carrière professionnel n’est pas facile. Cela demande même des efforts permanents.
Voici quatre étapes pour tenter de garder à l’esprit le shoshin qui favorise l’innovation.

1. Rester curieux

La routine tue l’innovation. Répéter sans cesse les mêmes choses est satisfaisant. En effet, pourquoi changer puisque cela marche bien ? C’est le meilleur moyen de se faire distancer par un concurrent.
Remettre en cause périodiquement sa manière de faire permet de s’améliorer chaque fois.

La curiosité est le meilleur ingrédient pour garder la fraicheur d’esprit du débutant et vous permettre d’innover efficacement.
Vous pouvez par exemple utiliser la méthode des 5 pourquoi pour maintenir votre curiosité éveillée dans la gestion de vos projets.
Vous pouvez également remettre en question ce que vous avez appris pour les confronter à vos propres expériences.

2. Sortir de sa zone de confort

Accepter de sortir de sa zone de confort est essentiel pour garder l’esprit du débutant. Il s’agit d’apprivoiser le malaise que l’on ressent quand on s’éloigne de sa zone de confort. C’est proche de ce que Leonard de Vinci appelait le sfumato : l’évanescence.
Il faut passer outre l’inconfort qui est temporaire. La satisfaction d’avoir élargi votre champ d’action sera d’autant plus grande.

Pour sortir de sa zone de confort, il suffit de faire très régulièrement quelque chose de nouveau ou bien de faire une chose habituelle d’une nouvelle manière.

3. Accepter d’être ignorant

Quand on sort de sa zone de confort, c’est normal de ne pas savoir ou de ne pas savoir faire. Cette prise de conscience faite, vous pourrez faire appel à votre curiosité pour trouver une solution satisfaisante à votre question.

C’est aussi un bon moyen de remettre en cause quelque chose qui semble pourtant évident mais qui ne marche pas dans les faits.
L’expérience qu’on a accumulé tout au long de sa vie ne donne pas toujours les résultats escomptés.

Se mettre dans la peau d’un débutant permet alors de voir la question ou le besoin d’un oeil neuf et d’apporter une solution à laquelle notre expérience ne nous aurait pas fait penser.
Accepter de ne pas savoir permet enfin d’être créatif et d’imaginer des solutions innovantes.

4. Voir l’échec comme source d’apprentissage

Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends.
Nelson Mandela

Apprendre de ses échecs, impose d’avoir le droit à l’erreur… Aux échecs, il faut ajouter les résultats mitigés, les objectifs ratés totalement ou même partiellement.
Pour que l’échec soit source d’apprentissage, il faut oser, essayer, et ne pas se limiter au seul résultat immédiat.
Cette manière de voir repose sur la confiance, en soi pour oser, confiance de la part des autres qui laissent essayer et enfin confiance dans l’entreprise qui valorise cette manière de faire.

Cette capacité, à la fois individuelle et collective à apprendre continuellement est une ressource nécessaire pour l’innovation dans toute entreprise.

Et vous comment faites-vous pour garder l’esprit d’un débutant ?