Le Design thinking est une méthode en 5 étapes. Le Design Sprint est une méthode dérivée du Design thinking dans laquelle seules trois étapes sont utilisées : immersion, idéation et prototypage. L’idée ici est d’accélérer l’innovation pour expérimenter plus vite. C’est à Google que l’on doit cette méthode.
Les principes du Google Design Sprint
Le Google Design Sprint combine, sur 5 jours, Design thinking et Lean Startup. L’intégralité de la vie d’un produit est donc abordée au cours de cette courte période. Il s’agit de partir d’un problème client pour trouver une solution opérationnelle.
En essayant continuellement on finit par réussir
Devises Shadok
Pour bien comprendre la méthode de Google, il faut rappeler les 5 étapes du Design thinking :
- Comprendre : le groupe réuni doit délimiter le problème pour lequel une solution doit être trouvé. Le brainstorming est une des méthodes utilisables pour ce faire. Le mindmapping est également utile pour organiser, dans un second temps les idées envisageables.
- Esquisser rapidement des embryons de solutions, sur papier, dans un premier temps. Cette seconde étape permet de rendre plus tangibles les idées issues de la première étape.
- Décider : c’est au cours de cette étape que l’équipe doit décider ce qu’elle souhaite prototyper. Cela impose dès lors de choisir, par vote les solutions les plus intéressantes à creuser.
- Prototyper : au cours de cette phase, il faut être fainéant : ne prototyper que ce qui est nécessaire pour valider l’hypothèse retenue. Par exemple, pour une interface logicielle, il n’est pas nécessaire de développer tout le logiciel : des images présenter l’interface envisagée est suffisant pour la montrer.
- Tester : le prototype ne sert qu’à confronter la solution envisagée au public visé. Aussi, le groupe doit pouvoir voir les clients utiliser le prototype et voir ce qui fonctionne bien et ce qui doit être améliorer. Dans la mesure où le prototype a été rapidement réaliser il est possible de repartir à zéro rapidement. Le groupe doit également pouvoir interroger les utilisateurs avec des questions ouvertes pour améliorer le prototype ou au contraire comprendre ce qui ne va pas.
5 jours est-ce trop rapide ?
Festina lente dit l’adage latin : hâte toi lentement. Le but du Design Sprint est de donner des raccourcis aux équipes pour apprendre sans devoir tout construire. Il s’agit également d’éviter des investissements trop lourds trop vite.
C’est de plus un très bon stimulant pour l’innovation.
Il existe toutefois des biais qu’ils ne faut pas oublier sous peine de rater l’exercice. Le test du prototype se fait le 5ème jour. Aussi, il ne faut pas attendre ce dernier jour pour s’assurer d’avoir des utilisateurs finaux à portée de la main. Ces utilisateurs doivent être les vrais utilisateurs de la solution et non pas des acteurs. Il faut donc anticiper la recherche des utilisateurs finaux bien en amont de la démarche.
Second risque : survendre les résultats du Design sprint à la direction. Ainsi, il ne s’agit pas d’avoir à la fin des 5 jours un prototype près à mettre sur le marché. Seul ce qui a été testé a été validé : les fonctionnalités, la forme de l’objet… En effet, l’arrivée sur le marché peut encore prendre du temps.
De plus, il ne faut pas sous-estimé tout ce qui fait d’un concept validé un produit fini : modification des chaînes de production pour un bien, distribution, concurrence, relations avec les clients… Il est tout à fait possible que l’idée validée ne soit pas rentable à industrialiser pour l’entreprise.
Enfin, il ne faut pas tester, la viabilité au lieu de son utilisabilité. Il faut se concentrer sur l’utilisateur et non sur l’entreprise.
La finalité du Design Sprint est de trouver des opportunités de développement pour l’entreprise.
Ever tried. Ever failed. No matter.Try again. Fail again. Fail better.
Samuel Beckett
Alors, êtes-vous plutôt méthode lente ou méthode rapide ?